S’improviser humanitaire n’a jamais été aussi simple. À Lesbos, des bénévoles du monde entier débarquent depuis plus d’un an pour aider les migrants. Cet été, leur manque d’expérience et l’absence d’organisation ont posé problème : familles séparées par erreur, médicaments distribués sans ordonnance… L’aide est aujourd’hui structurée par les grandes ONG. Mais les bénévoles freelance sont toujours là. Alors que les bateaux arrivent moins nombreux, les tâches viennent à manquer.
Passez votre souris sur les carrés pour visualiser les citations des bénévoles.
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Sur l’île, les équipes de la Croix-Rouge assistent les garde-côtes grecs dans les opérations de secourisme en mer. Des employés du Haut-Commissariat aux Réfugiés, agence des Nations Unies, administrent le camp officiel de transit de Moria. Bien implantées, ces ONG écartent très souvent les bénévoles freelance de leur recrutement, par manque d’expérience dans l’humanitaire ou absence de maîtrise de la langue arabe. D’autres volontaires renoncent d’eux-mêmes, découragés par la paperasse et les garanties exigées des grosses associations. Ils choisissent de rejoindre des camps alternatifs, qui revendiquent l’absence de hiérarchie et prônent le vivre-ensemble. Parmi eux, le campement de No Border Kitchen improvisé illégalement sur une plage à deux pas du port ou celui de Better Days for Moria, qui accueillent des migrants n’ayant pas trouvé de place dans le camp officiel du HCR.
Cécilia Brès & Ahlem Khattab
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